Death Valley et découverte de Las Vegas
Sur la route
Presque arrivés à Death Valley, enfin, j'ai eu le droit de prendre le volant de la superbe 4x4 hyper grosse, voiture de location de mes parents. Je précise qu'ils ont été surclassés et qu'ils ont eu droit au modèle au-dessus. Comme l'avion, où ils ont ainsi pu bénéficier de la 1ère classe ! (L'épisode trafiquant de kiwi a été nettement mieux avalé après ça...)
Petite anecdote sur la folie de la sécurité américaine
Donc là, cheveux au vent, lunette de soleil, je me la joue au volant de la belle 4x4. 1 min après, tiens, c'est bizarre, un contrôle. Je m'arrête donc (je n'allais quand même pas forcer) et je baisse la vitre. Un vieux policeman bedonnant avec des lunettes de soleil du genre je-me-le-joue (heu... un peu comme moi quoi) nous demande sèchement nos passeports. Bon là, tout de suite, je frime moins et lui donne nos papiers, avec un grand sourire (du genre Regardez-j'ai-pas-l'air-d'une-terroriste). Il jette un vague coup d'oeil et nous indique le bas côté en nous disant hyper sèchement : "Garez-vous là". Bon, ok, on ne va pas le contrarier... Bon, mon sourire n'est vraiment pas efficace, mais je retente le coup. Je sors de la voiture (toujours en souriant mais sans les lunettes de soleil - j'ai vaguement changé la technique -) et j'aperçois le gros-bedonnant qui regarde nos passeports tout en téléphonant (Aïe) et une petite brunette hyper coincée qui me hurle "Rentrez immédiatement dans la voiture" (Aïe Aïe Aïe). Bon, j'obtempère et mon père fait une nouvelle tentative. Rebelote, la petite hargneuse hurle de nouveau, mais mon père la dédaigne (du style "Moi étranger, moi pas comprendre" - ça, il sait bien le faire...) J'ai vu le moment où elle sortait son arme et le plaquait au sol ! Puis le bedonnant est revenu et nous dit - toujours sur un ton aussi peu cordial - qu'on doit faire demi tour. Pas d'explication.
Et on a du attendre qu'on dépasse le barrage pour qu'il nous rende nos passeports. Bon, on n'a pas fini au poste, c'est déjà ça. On s'arrête donc dans une station service pour tenter de trouver un autre chemin pour se rendre à Death Valley, et on repart. Et on comprend. L'unique raison pour laquelle on a été traité comme des terroristes (bon, mes parents commencent à avoir l'habitude...) est en fait, en partie ma faute. Au lieu de prendre la route normale, j'avais tenté de pénétrer dans une base navale (en plein milieu du désert, ça j'ai toujours pas compris) américaine. C'est vrai qu'on aurait pu être des espions français. Et que c'était trop compliqué de réaliser qu'on était des simples touristes qui s'étaient tout bonnement trompés de chemin. Et cela aurait été moins drôle aussi, de nous expliquer cordialement les choses.
Traversée de Death Valley
Enfin bref, après cette petite mésaventure, on a repris la route. Dimanche = grosse journée de voiture. Mais pour la bonne cause. Death Valley est un désert avec une succession de canyons, ponctués par des dunes de sable. Ces falaises, ces nuances de couleur sont magnifiques. Et - comme tout aux USA - tout est démesurément grand !
Ce n'était pas prévu au programme, mais comme on est arrivait tout près de Las Vegas en début de soirée, on a décidé d'y passer la nuit.
J'étais fatiguée par le trajet, mais le spectacle de la ville m'a tout de suite réveillé... Encore plus fou que ce que l'on imagine. La traversée du Strip (principaux boulevard de Las Vegas qu'on dénomme ainsi car on risque d'y laisser sa dernière chemise...) est incroyable. Partout des enseignes clignotantes, des hôtels qui rivalisent de tailles et des bâtiments plus hétéroclite les uns que les autres... Tout en étant beau ! On passe donc d'un dromadaire clignotant géant pour l'hôtel le Sahara à un clown démesurément grand indiquant l'hôtel Circus-Circus, où nous avons passé la nuit.
Ma mère s'est vite endormie et j'ai juste fait un petit tour dans notre casino-hôtel. Je n'ose imaginer le nombre de machines à sous (à l'origine, distributeurs de bombons reconvertis !) au mètre carré ! Tout est fait pour tenter les gens : on retrouve ces Slot Machine partout ! Près des bars, dans les toilettes... Et comme les joueurs peuvent aussi être des parents (entre 2 parties de poker), l'hôtel a aménagé un parc d'attraction ! (Toujours dans l'hôtel je précise !)
Sachant qu'on allait passer une autre nuit à Las Vegas, on a décidé d'être raisonnable et de devenir milliardaire une autre fois.
Pour la petite histoire, Las Vegas était à l'origine un coin paumé où les couples de villes voisines qui souhaitent divorcer devaient y séjourner 42 jours. Et comme il fallait bien occuper ces gens, les cercles de jeu ont commencés à se développer...
Réveil le lundi matin 8h et petit-déjeuner parmi les salle de jeu. Les gens jouaient déjà ! Ou plutôt, continuaient de jouer...
Petite dispute matinale (il faut bien se mettre en jambe quand même !) puis départ pour Zion National Park.